Lorsqu’on cherche à énumérer les secteurs les plus touchés par le confinement, celui de l’événementiel arrive sans trop de surprises en tête de peloton.
Les dégâts causés par le covid 19 sur l’événementiel
L’Union des métiers de l’événement (Unimev) s’est livrée à un chiffrage de l’impact du coronavirus sur le secteur de l’événementiel : « Nous estimons que 15 milliards d’euros de retombées économiques directes et indirectes, soit le tiers de la contribution annuelle de notre industrie, sont déjà perdus pour l’économie française depuis le début de la crise ».
En effet, un quart du chiffre d’affaires annuel du secteur aurait été perdu en quelques semaines, avec 4500 événements annulés et 3000 autres reportés. Ces chiffres regroupent les pertes liées aux foires, congrès, salons, conventions événementielles en tous genres, qui n’ont pas pu avoir lieu.
Malheureusement, le report est souvent un cache-misère pour éviter aux organisateurs de rembourser les clients qui avaient réservé des places pour un festival ou un congrès. De plus, si certains événements sont en apparence sauvés par le numérique, les traiteurs ne gagnent rien sur un festival ou un salon en version 2.0.
Les plus grands noms de l’événementiel (GL Events, Hopscotch, ViParis, Vivendi…) sont certes très touchés. C’est pire encore pour les PME qui n’ont pas la trésorerie pour rembourser les annulations et qui représentent 90% des entreprises qui travaillent dans ce secteur du spectacle vivant ou des salons.
Un secteur à repenser ?
Cette crise va sans doute changer de manière durable la manière qu’ont tous les acteurs de la filière d‘organiser leurs événements.
D’abord, les événements risquent d’être de plus en plus régionalisés. Le salon du mobile à Barcelone ou les Fashion Weeks de Paris et Milan qui devaient avoir lieu au début de l’épidémie étaient menacées alors qu’aucun pays en Europe n’était encore confiné. En fait, la clientèle asiatique essentielle à ces secteurs ne pouvait pas être présente en raison du confinement et de la diminution drastique de la fréquence des vols internationaux.
Depuis le début de cette crise, une idée récurrente est que l’on puisse être en capacité de produire des masques et des médicaments en France ou en Europe pour éviter la dépendance envers telle ou telle région du globe. Comme pour l’industrie, il va donc falloir réfléchir de plus en plus à des événements régions par régions. Certains imaginent déjà un festival sur place et un festival Offline puisque le virtuel sera sans doute une déclinaison de plus des événements physiques. La taille des événements physiques risque fortement d’être réduite à l’avenir. On réfléchit également à la possibilité de les décliner sur plusieurs dates et plusieurs villes pour réduire la concentration de personnes.
Il y aurait alors un risque de casse sociale importante dans ce secteur d’activité, c’est-à-dire des inégalités entre les plus gros acteurs avec une trésorerie importante et les autres. Le secteur événementiel fonctionnant beaucoup à la vacation avec un personnel en contrat court, il y aura très certainement un nombre catastrophique de faillites, notamment chez les PME.
Le recours au chômage partiel proposé par l’Etat très tôt dans la crise va sans doute éviter de nombreuses catastrophes mais n’aide pas forcément à préparer le rebond, après le confinement. Dans ce nouveau contexte, pour Paris et la France, la grande partie de la concurrence pourrait se tenir dans des pays européens voisins ayant la capacité d’accueillir des grands événements internationaux (Espagne, Italie…).
Les solutions à court et à long terme pour repartir de l’avant
Aujourd’hui déjà, il est temps de préparer la sortie de la crise avec le gouvernement et les acteurs de la filière. Avant toute chose, la sécurité sanitaire sera bien entendu un enjeu prioritaire pour tous les organisateurs d’événements.
Les événements virtuels sont une première alternative intéressante pour continuer d’interagir avec le public. Il existe des outils simples et efficaces permettant de vivre virtuellement un événement. La communication événementielle devrait progressivement passer au numérique pour offrir aux participants une expérience en ligne de salons, congrès, conférences…
Les conférences en ligne sont devenues des incontournables de la communication interne ou privée. Ces conférences sont un vrai plus pour la communication B2B. Elles facilitent la diffusion d’informations à distance. Pour soutenir efficacement la mise en place de ce type de conférence, une bonne préparation en amont est nécessaire.
Aujourd’hui, l’interaction avec votre audience prend une dimension de plus en plus humaine grâce aux échanges directs avec votre communauté sous forme de live. Que ce soit via les réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Facebook ou LinkedIn par exemple) qui restent de puissants outils pour toucher le grand public rapidement mais aussi via des plateformes dédiées à la diffusion en direct (LiveStream, UStream, Dacast), au streaming live (Youtube, Periscope), au streaming pour jeux vidéos (Twitch, Hitbox). Les lives sont déjà depuis quelques années des leviers de communication efficaces pour renforcer la cohésion avec votre audience.