Théâtres, musées, salles de concert, monuments sont aujourd’hui de plus en plus privatisés par des entreprises pour devenir des lieux pour leurs événements.
Comment expliquer cette tendance ? Et à quel prix ?
Une tendance récente
Lorsque la nef du Grand Palais accueille la présentation de la collection hiver de Chanel en 2018, difficile de se douter de l’importance grandissante que cette tendance allait prendre dans les années à venir. A peine deux plus tard, la privatisation des espaces culturels est devenue une stratégie incontournable.
La privatisation amène dans ces lieux culturels un public qui n’y viendrait pas forcément, ce qui élargit leur fréquentation sur le moment et à l’avenir. C’est souvent les cas pour les investisseurs étrangers mais parfois également pour les locaux.
Les lieux événementiels culturels mélangent subtilement l’aspect économique et l’aspect divertissant. Bref c’est un mélange entre business et entertainement.
Ces sites présentent de nombreux avantages : ils sont d’ores et déjà conçus pour recevoir un public important, ils sont bien desservis par les transports, ils respectent toutes les normes de sécurité, mais surtout ils offrent un supplément d’âme inégalable avec une saveur historique et culturelle particulière.
Dans le sens inverse, cela apporte à ces lieux une réelle professionnalisation dans les compétences et l’utilisation des salles et du matériel mis à disposition des clients.
Des recettes complémentaires mais indispensables
Attention cependant au coût ! Car si ces locations sont proposées à toutes les entreprises, seules les plus fortunées auront la possibilité d’y organiser leurs événements. Les sommes demandées sont souvent conséquentes pour les sites les plus exceptionnels car très demandés : Louvre, Château de Versailles, Grand Palais, Opéra Garnier…
Certains lieux culturels l’ont parfaitement intégré dans leur modèle économique. Les privatisations sont mêmes devenues fondamentales dans l’économie de certains lieux culturels.
Pour le Théâtre Mogador par exemple, « les privatisations représentent 10 à 20 % de notre chiffre d’affaires selon les années », selon Laurent Bentata, le directeur général de Stage Entertainment France.
Si l’on regarde les chiffres, pour le Louvre par exemple, la valorisation de son domaine représentait 15 millions d’euros en 2017, soit 7 % des ressources propres dont 3,4 millions pour les événements, le reste vient des concessions et autres boutiques.
Le salon Museva
L’exemple parfait pour illustrer cette tendance : le salon Museva. C’est le salon international des locations privées des musées, monuments et salles de spectacles déjà présent au Grand Palais en 2019 et au Carrousel du Louvre en 2020.
D’abord concentré sur le territoire national, le salon s’internationalise aujourd’hui. En effet, des musées et des monuments des plus célèbres villes du vieux continent sont représentés. En vrac on peut citer : Londres, Madrid, Vienne, Bruxelles ou encore Turin.
Jean François Grünfeld a créé Museva avec pour but de permettre aux monuments culturels de développer leur activité commerciale, d’offrir de nouvelles opportunités aux acteurs de la filière et de rencontrer de nouveaux clients.
En effet, de nombreux musées, aquariums, théâtres et divers lieux de culture sont à la recherche de sources de financement supplémentaires. Louer leurs espaces pour des événements à des entreprises est une source de revenus que nombreux d’entre eux ne peuvent pas refuser.
On pourrait aussi citer un autre salon : le SITEM est un évènement unique pour le monde des musées et du tourisme culturel. Ce salon est spécialiste de l’équipement, de la valorisation et de l’innovation des musées, des lieux de culture et de tourisme.
Lab Event est LA solution CRM / ERP pour Lieux et Salles évènementielles